Genre: anticipation
J’ai découvert ce livre par hasard, grâce au site Livraddict et à son partenariat avec les maisons d’éditions.
Le résumé du livre me plaisait bien :
"En 1906, un corps céleste mystérieux s'abattait sur la Tugunska, en plein coeur de la Sibérie, causant mort et dévastation. Aujourd'hui, l'histoire semble se répèter…
Le journaliste photographe Marc Lucciani et ses confrères américains Oskar Selznick et Frank Matheson décident d'enquêter sur place, mais ils n'ont aucune idée de l'horreur qui les attend au sein de l'énigmatique "camp des étoiles" créé par les autorités russes pour exploiter les abominables secrets du METEORE DE SIBERIE…"
J’aimais aussi beaucoup la couverture, avec son petit côté à l’ancienne.
Et je n’ai pas été déçu.
Ce livre est exceptionnel.
Commençons par la préface de Stéphane Pons (Yozone), qui est une mise en bouche redoutable. En voici quelques pépites :
« En même temps, ne jamais rencontrer les écrivains que l’on aime, c’est souscrire une police d’assurance qui vous garantit de ne jamais être déçu »
« Ecrire de la Science-Fiction dans un pays qui a décidé, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondial, qu’il ne pouvait s’agir que d’un sous genre littéraire, d’un truc assez minable pour lecteurs pas finis, vit une tragédie. »
« Pas de pitié pour les talentueux au royaume des fatigués de l’imaginaire. »
« Il se pourrait bien que demain, la littérature française ait oubli qu’écrire un bon bouquin, c’est aussi savoir raconter une histoire. »
Merci à Monsieur Pons de m'avoir encore plus donner envie de lire ce livre.
Il faut que je précise aussi que cet auteur m’était totalement inconnu jusqu’alors. Je ne peux donc comparer avec ses autres oeuvres.
Je ne savais même pas qu’en France, aujourd’hui (et depuis plusieurs années) nous avions de bons écrivains de Sf.
Et voilà que je découvre quelques pépites…
Le livre est écrit à la 1° personne, et comme je l’ai déjà fait remarquer dans d’autres critiques, j’ai beaucoup de mal avec ce genre d’écriture.
Pourtant, ici, au bout de quelques pages, je m’y suis habituée : cela faisait partie de l’histoire. Ecrite à la 3° personne, cela n’aurait pas collé. Cela donne une certaine puissance au livre.
L’écriture est vive, saccadée, ironique et haletante.
L’ambiance est particulière. Elle m’a fait penser à Blade Runer avec son côté crue, sombre et apocalyptique.
Mais rassurez-vous, tout n’y est pas noir. L’humour foisonne, ainsi qu’un brin d’amour et d’humanité, de l’action et beaucoup de suspense (c’est pour cela qu’on ne peut lâcher le livre avant de l’avoir fini).
Ce qui m’a le plus étonné, c’est la construction de l’histoire en un nombre de pages si limitées.
Les derniers livres que j’ai lu qui faisait moins de 200 pages, n’étaient pas fabuleux : l’histoire était écourtée, les personnages bâclés. Bref, il manquait un nombre considérable de pages pour en faire quelque chose de potable.
Hors là, avec seulement 171 pages, l’auteur a réussi à nous amener dans un monde bien construit, avec des personnages travaillés, des actions réfléchies et un final aux petits oignons.
Pour conclure, je dirais simplement : lisez-le, vous ne serez pas déçu .
Livre lu dans le cadre du:
Challenge Défi SF (1/3) et
partenariat avec les éditions Rivière Blanche.